Face aux allégations de racisme dans la gestion des immigrants subsahariens illégaux, le Président tunisien, Kais Saied, a défendu vigoureusement sa position vendredi. Il a nié ces accusations tout en réfutant l’idée que la Tunisie devienne un pays de transit pour les migrants.
Selon le Président, son pays est la cible de réseaux de trafiquants ayant une mission spécifique.
« Cette immigration n’est pas régulière, mais une opération orchestrée de déplacement de personnes. Elle est organisée par des réseaux criminels engagés dans la traite des êtres humains et le trafic d’organes. Leur objectif n’est pas seulement de se faire de l’argent, mais aussi de déstabiliser notre pays. Je le réaffirme : nous sommes Africains et fiers de notre identité africaine. Cependant, nous refusons de devenir une zone de transit ou un pays d’accueil », a déclaré le Président tunisien, Kais Saied.
Hans Leijtens, le directeur exécutif de Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières et des côtes, a proposé lors d’une conférence de presse en Sicile, la conclusion d’un accord entre la Tunisie, l’Italie et potentiellement l’ensemble de l’Europe pour résoudre ce problème d’immigration illégale. Selon Frontex, les traversées en bateau en Méditerranée centrale sont la principale route d’entrée en Europe.
Plusieurs organisations non gouvernementales ont critiqué les pressions exercées par l’Union européenne sur la Tunisie pour imposer sa politique de sécurité stricte en matière d’immigration. En juin dernier, lors d’une visite en Tunisie, Ursurla Von Der Leyen a annoncé un financement de 100 millions d’euros pour aider la Tunisie à gérer ses frontières.