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Accueil » Environnement » Pollution plastique : « 200 000 T de déchets finissent chaque année dans la lagune Ébrié », alerte un chercheur

Pollution plastique : « 200 000 T de déchets finissent chaque année dans la lagune Ébrié », alerte un chercheur

par Charles Sibailly
août 6, 2025
dans Côte d'Ivoire, Environnement
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Pollution plastique : 200 000 tonnes de déchets par an dans la lagune Ébrié, l’alerte d’un chercheur

En Côte d’Ivoire, la pollution plastique atteint des niveaux alarmants. Selon Philippe Cecchi, directeur de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), environ 200 000 tonnes de déchets plastiques sont déversées chaque année dans la lagune Ébrié. Un désastre écologique en cours, qui menace autant l’environnement que la santé humaine.

Dans un contexte où la gestion des déchets reste un défi majeur, le chercheur Philippe Cecchi revient sur les enseignements du projet PADI (Plastique d’Abidjan : Devenir et Impact). Lancé pour analyser la pollution plastique dans la lagune Ébrié, ce projet a mis en évidence des chiffres préoccupants : 457 000 tonnes de plastique importées chaque année, 200 000 tonnes rejetées dans l’environnement, 82 000 tonnes exportées et près de 200 000 emplois directs générés par cette filière, représentant environ 2 % du PIB national. Mais derrière ces chiffres se cachent des externalités environnementales et sanitaires massives, encore peu prises en compte.

Le directeur de Recherche de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Philippe Cecchi mardi 5 août 2025 à Abidjan

Un danger invisible mais omniprésent

Les recherches du projet PADI ont révélé la présence généralisée de plastique dans les milieux aquatiques : à la surface, dans les sédiments, mais aussi dans les organismes vivants. Le plastique, composé de polymères enrichis de quelque 16 000 additifs chimiques, se fragmente en micro puis en nano-particules. Parmi ces additifs, 4 000 sont connus pour leur toxicité, et les effets des 12 000 restants restent largement inconnus.

Une étude sur les sardinelles, poissons largement consommés localement, a montré que 100 % des échantillons analysés contenaient du plastique dans leur tube digestif. Ces fragments peuvent transporter des substances comme les phtalates, des perturbateurs endocriniens. Si ces composés atteignent la chair du poisson, le risque d’une intoxication chronique pour les consommateurs devient réel, avec des effets potentiels sur la reproduction, le développement fœtal ou le système hormonal.

L’impact de cette pollution ne s’arrête pas là. Les poissons, mollusques, crustacés et autres organismes filtreurs confondent les particules plastiques avec leur nourriture naturelle. Résultat : leur estomac se remplit de matière non nutritive, ce qui affecte leur croissance, leur reproduction et leur comportement. La chaîne alimentaire marine s’en trouve profondément désorganisée.

Les 5 R comme piste de solution

Face à cette situation, Philippe Cecchi préconise une approche globale fondée sur les 5 R :

  1. Réutiliser : interdire les plastiques à usage unique (sachets, gobelets…).
  2. Réduire : éviter le plastique là où il n’est pas indispensable.
  3. Recycler : malgré les difficultés liées à la saleté des déchets.
  4. Ramasser / Restaurer : encourager les initiatives citoyennes de nettoyage.
  5. Réparer : entretenir plutôt que jeter.

Mais pour que ces solutions soient efficaces, des infrastructures de base sont nécessaires : poubelles, système de collecte, centre de tri. Or, Abidjan reste à ce jour la seule ville du pays dotée d’un service structuré de ramassage des déchets.

Autre levier essentiel : l’éducation. Le chercheur déplore son absence dès le plus jeune âge. Le geste de jeter par terre est encore banal, faute de pédagogie. Il rappelle que tout ce qui est jeté dans la rue finit dans la lagune, puis dans l’océan. Si les ONG, associations et chefs de quartiers font un travail précieux, une véritable politique publique d’éducation environnementale reste à mettre en place.

Une “ville durable” en question

Alors qu’Abidjan se rêve en ville durable, Philippe Cecchi remet en question cette ambition. En 2019, on estimait à 207 tonnes les déchets plastiques déversés chaque jour dans la lagune. Aujourd’hui, on parle de 200 000 tonnes par an rejoignant l’océan. Cette tendance est incompatible avec un modèle de développement durable.

Même les stratégies touristiques comme “Sublime Côte d’Ivoire” doivent, selon lui, intégrer cette problématique. Actuellement, les déchets collectés sur les plages sont souvent brûlés ou enfouis, sans solution réellement pérenne.

Une responsabilité collective… et industrielle

Enfin, Philippe Cecchi souligne l’importance de ne pas faire porter tout le poids de la pollution sur les citoyens. “Qui fabrique ces plastiques ? Pourquoi les bouteilles d’eau sont-elles encore emballées inutilement ? Pourquoi ne pas imposer aux industriels le coût environnemental de leurs produits ?”, s’interroge-t-il.

Pour lui, les entreprises doivent être tenues responsables de l’impact de leurs productions, et l’État doit mettre en place des mesures contraignantes. Les populations, souvent dépourvues de moyens, ne peuvent être les seules à assumer les conséquences d’un système dont elles ne maîtrisent ni les causes ni les règles.

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