Permis annulés, contrôles renforcés : la répression s’intensifie sur les routes ivoiriennes

La sécurité routière devient une priorité absolue pour le gouvernement ivoirien. Face à la persistance des accidents et à l’indiscipline sur les routes, le ministère des Transports a décidé de durcir le ton. Résultat : plus de 3 600 permis de conduire ont déjà été annulés et les contrôles routiers sont renforcés sur l’ensemble du territoire.

Ce durcissement s’inscrit dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de sécurité routière 2021-2025, qui vise à réduire de manière significative les pertes en vies humaines sur les routes. Après une phase axée sur la sensibilisation, le ministère passe désormais à l’offensive.

Depuis plusieurs jours, des opérations conjointes sont menées par la Police spéciale de sécurité routière, sous la direction du Commissaire Divisionnaire Major Touré Abdul-Kader, avec le soutien de l’Office de sécurité routière (OSER), de la Direction générale du transport terrestre et de la circulation (DGTTC), ainsi que de la Direction de la communication du ministère. Ces équipes patrouillent sur les grands axes d’Abidjan et des villes de l’intérieur, à la recherche de chauffeurs en infraction.

Les conducteurs pris en flagrant délit de conduite sous l’emprise de drogues ou d’alcool, de défaut de permis, de contrôle technique ou d’assurance, sont immédiatement sanctionnés. Le véhicule est immobilisé, et un chauffeur de remplacement doit être désigné par la compagnie de transport pour permettre la poursuite du voyage. En cas de manquement grave, les conducteurs sont remis aux autorités compétentes.

En parallèle, le permis à points, récemment mis en œuvre, commence à produire des résultats concrets. Chaque conducteur débute avec 12 points, mais en perd en fonction des infractions commises. Lorsque le solde atteint zéro, le permis est automatiquement annulé. Plus de 3 600 chauffeurs ont ainsi été exclus de la route, selon un arrêté ministériel récent.

Le ministre des Transports, Amadou Koné, affirme sa volonté de maintenir cette pression. Il vise une réduction de 25 % du nombre d’accidents d’ici 2025, puis de 50 % à l’horizon 2030, conformément aux engagements internationaux de la Côte d’Ivoire.

« Nous ne pouvons plus tolérer que des vies soient perdues à cause de comportements irresponsables. La loi sera appliquée avec rigueur », a-t-il déclaré.

Avec cette nouvelle étape, le message du ministère est clair : la route n’est plus un terrain de jeu pour les chauffeurs indisciplinés. La répression est désormais le mot d’ordre, pour des routes plus sûres et plus humaines.

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