L’Union européenne et l’Allemagne ont annoncé mercredi 27 août 2025 à Abidjan, un appui technique et financier de 24 millions d’Euros à la Côte d’Ivoire (près de 16 milliards de francs CFA), destiné à renforcer l’inclusion des jeunes dans la construction de la paix et de la sécurité, dans le cadre du Projet d’appui à la CEDEAO pour la paix, la sécurité et la gouvernance (EPSG).
L’annonce a été faite par l’ambassadrice de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Francesca Di Mauro, lors d’un atelier de sensibilisation sur l’inclusion des jeunes dans la paix et la sécurité, organisé par Expertise France, l’agence de mise en œuvre du projet en Côte d’Ivoire.
Ce financement accompagnera la mise en œuvre du premier Plan d’action national « Jeunesse, Paix et Sécurité » de la Côte d’Ivoire.
« Ce plan offrira un cadre inclusif pour garantir que la voix et les aspirations de la jeunesse soient pleinement prises en compte dans les politiques de paix et de sécurité », a déclaré Mme Di Mauro.
Elle a rappelé que la jeunesse représente plus de 60 % de la population africaine et qu’elle doit être considérée comme un acteur essentiel. « La jeunesse n’est pas seulement notre avenir, elle est aussi notre présent », a-t-elle insisté, soulignant que l’exclusion et l’absence de perspectives pouvaient fragiliser la cohésion sociale.
La cheffe adjointe de coopération de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Mme Danja Bergmann, a réaffirmé l’engagement de son pays aux côtés de l’Union européenne et des autorités ivoiriennes. « Inclure activement les jeunes dans les politiques publiques, c’est construire une société plus juste et plus résiliente », a-t-elle indiqué, avant d’appeler l’ensemble des acteurs sur les questions de paix et de sécurité pour la jeunesse, à une meilleure coordination des initiatives.
Le représentant du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Touré, a, pour sa part, rappelé que la jeunesse constitue « l’énergie vitale » nécessaire à la construction d’une paix durable. « La jeunesse est une lignée de feu, une énergie dont on a besoin. Elle peut être utilisée dans les conflits, mais c’est cette même énergie qu’il faut canaliser pour bâtir la solidarité et la paix », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que la sécurité publique ne pouvait être dissociée de la sécurité humaine, qui englobe des besoins essentiels comme l’éducation, l’emploi, le logement ou encore la protection contre les dérives telles que la drogue et l’immigration clandestine. « Assurer la sécurité humaine, c’est aussi protéger notre sécurité collective », a-t-il insisté.
Madame Fanta Cissé, représentante résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire a indiqué que « le projet EPSG s’inscrit dans les efforts en cours de la commission de la CEDEAO pour la construction durable de la paix et de la sécurité dans la région »
L’atelier, prévu du 27 au 29 août à Abidjan, réunit des représentants du ministère de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi, du ministère de la Cohésion nationale et de la Lutte contre la pauvreté, les partenaires techniques et financiers, la société civile, ainsi que des organisations de jeunesse.
Le projet EPSG, d’une durée de trois ans, est cofinancé par l’Union européenne et l’Allemagne. Sa mise en œuvre est assurée par un consortium composé de la GIZ, en chef de file, d’Expertise France et de la FIAP.