L’anxiété sociale, un trouble touchant près de 13% de la population mondiale, prend souvent son tribut, surtout pendant les fêtes de fin d’année, où les événements sociaux se multiplient.
Si les causes de ce trouble sont variées, une étude récente publiée dans la revue scientifique PNAS suggère un lien intrigant avec le microbiote intestinal.
Menée par l’équipe de l’université de Cork en Irlande, dirigée par le docteur John Cryan, l’étude explore le lien entre l’anxiété sociale et le microbiote en utilisant des souris.
Les résultats indiquent des différences significatives dans le microbiote intestinal des personnes souffrant de ce trouble par rapport à celles qui n’en sont pas atteintes.
Les chercheurs ont transplanté le microbiote de personnes atteintes d’anxiété sociale à un groupe de souris, tandis qu’un autre groupe a reçu des échantillons de personnes non-atteintes.
Les souris du premier groupe ont présenté des variations dans trois espèces de bactéries spécifiques à l’anxiété sociale dans leurs selles.
De plus, lors d’expériences de peur, les souris ayant reçu des échantillons de personnes non-atteintes sont redevenues curieuses après l’arrêt des stimuli aversifs, contrairement à l’autre groupe qui est resté craintif.
Ces résultats suggèrent un lien potentiel entre le microbiote intestinal et l’augmentation des réactions de peur.
D’autres études récentes soulignent également l’importance de l’intestin en tant que « second cerveau » avec plus de cent millions de neurones, jouant un rôle crucial dans la régulation des émotions.