Les attaques jihadistes se sont intensifiées au Niger depuis le coup d’État de juillet dernier, forçant les autorités militaires au pouvoir à Niamey à rechercher de nouveaux partenaires. Le 28 septembre, sept soldats ont été tués dans l’ouest du Niger lors d’une attaque de jihadistes présumés. Cinq autres ont perdu la vie dans un accident de la circulation au cours d’une intervention en réponse à cette attaque. Pendant ce temps, le pays est à la recherche de nouveaux partenaires militaires, à la lumière du retrait imminent des 1 500 soldats français présents dans le cadre de la lutte anti jihadiste, selon les déclarations d’Emmanuel Macron.

Dans la région de Tillabéri, dans l’ouest du pays, une unité de l’opération Almahaou a été violemment attaquée par plusieurs centaines de terroristes, a annoncé le ministre de la Défense, le général Salifou Mody. L’attaque a eu lieu à Kandadji, et les assaillants ont été repoussés, avec la destruction de leurs motos et de leur armement dans la zone de Tijiane, à 20 km au nord-est d’Ayorou. Une opération de ratissage est en cours pour traquer les assaillants.

Le Niger est aux prises avec les violences jihadistes de Boko Haram et de sa branche dissidente Iswap (État islamique en Afrique de l’ouest). La région de Tillabéri, située dans la zone des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est un refuge pour les jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Cette récente attaque s’avère être la plus meurtrière depuis le coup d’État.

Face au retrait des forces françaises, le régime militaire nigérien a cherché des alliances avec ses voisins, le Mali et le Burkina Faso, tous dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d’État. Ces trois pays ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES), une coopération de défense visant à renforcer leur sécurité collective face à la menace jihadiste.

La situation au Niger reste tendue alors que le pays cherche des solutions pour faire face à cette escalade de violence. La recherche de partenariats régionaux semble être la stratégie adoptée pour renforcer la sécurité nationale dans ce contexte complexe et instable.

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