Dans un dénouement émouvant, Laouali Abdou Rafa, le directeur local de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au Niger, a finalement retrouvé sa liberté samedi soir après cinq jours de détention dans les locaux des Services de la sécurité extérieure. Son arrestation, survenue initialement le 2 août au lendemain du coup d’État du 26 juillet, avait semé l’inquiétude et le mystère parmi ses proches et collègues.
L’annonce de sa libération a été saluée par une vague de soulagement et d’affection. Devant son domicile, situé dans le quartier des ambassades, des amis, des voisins et des collègues se sont réunis pour exprimer leur joie et leur soutien. Cependant, les raisons précises de son arrestation demeurent encore floues, laissant une certaine appréhension au sein de la communauté.
Ce moment de retrouvailles survient dans un contexte particulièrement difficile pour le Niger. Le pays traverse une période de crise financière, marquée par une pénurie de liquidités. Les citoyens font face à d’énormes difficultés pour accéder à leur argent dans les banques, exacerbant les tensions au sein de la population. La fermeture temporaire de toutes les agences de la BCEAO depuis le 1er août, en réponse aux sanctions économiques et financières de la Cédéao et de l’Uemoa, a accentué les défis auxquels est confronté le pays.