Les autorités militaires au Niger, confrontées à des difficultés économiques après l’embargo et les sanctions de la Cédéao suite au coup d’État, ont réintroduit la taxe sur les appels internationaux. Un projet de décret signé par la junte rétablit cette taxe, suspendue en 2022, en réponse aux sanctions qui affectent l’économie du pays.
La “taxe sur la terminaison du trafic international entrant” s’appliquera dorénavant à tous les appels internationaux entrants, bien que le montant spécifique ne soit pas précisé. On estime qu’elle pourrait générer près de vingt milliards de francs CFA par an au profit du Trésor public.
En 2022, les sociétés de téléphonie mobile avaient contesté cette taxe, mais il reste incertain si elles ont été consultées cette fois-ci. Dans un contexte marqué par les sanctions, la junte avait déjà imposé un prélèvement de 10 francs CFA sur chaque chargement de carte de téléphonie mobile pour améliorer les finances du pays.
Le gouvernement, également confronté au maintien des sanctions de la Cédéao, a annoncé l’adoption d’un budget de plus de 2 653 milliards de francs CFA sur fonds propres. Cette mesure intervient dans le cadre des efforts continus pour maintenir la stabilité financière du Niger et éviter une banqueroute imminente.