L’ancien Premier ministre du Mali, Choguel Kokalla Maïga, a été inculpé le mardi 19 août 2025 pour « atteinte aux biens publics » et placé sous mandat de dépôt par la chambre d’instruction de la Cour suprême, au terme d’une garde à vue d’une semaine au Pôle économique et financier.
Selon un communiqué publié par son avocat, Me Cheick Oumar Konaré, l’ex-chef du gouvernement a été notifié des faits reprochés sur la base du réquisitoire du procureur général. Les chefs d’accusation portent sur « atteinte aux biens publics, faux et usage de faux », d’après des sources judiciaires citées par l’AFP.
Nommé en 2021 par la junte dirigée par le général Assimi Goïta, Choguel Maïga avait été limogé fin 2024 après avoir exprimé des critiques contre le maintien des militaires au pouvoir, alors qu’ils avaient promis un retour à l’ordre constitutionnel en mars 2024.
Huit de ses anciens collaborateurs ont également été interpellés le 12 août dernier dans le cadre de la même affaire et sont en cours d’audition. Son ancien directeur de cabinet, le professeur Issiaka Ahmadou Singaré, âgé de 80 ans, a quant à lui été poursuivi mais laissé en liberté.
« Choguel Maïga conteste les faits reprochés, se dit serein et estime qu’un homme politique doit s’attendre à tout, y compris la prison et la mort », a déclaré son avocat, précisant que son client se réjouissait du traitement judiciaire réservé à son ex-directeur de cabinet.
Des audits réalisés en janvier 2025 avaient pointé des malversations financières présumées, ce que l’intéressé a toujours nié. Aucune date n’a encore été fixée pour l’ouverture de son procès.