Au Mali, l’armée nationale rapporte avoir infligé une « défaite sanglante » à des groupes jihadistes lors de quatre attaques distinctes dans le Nord du pays. Les villes de Labbezagan, Gossi, Tessalit, et Ménaka ont été le théâtre de ces affrontements. Ménaka, particulièrement vulnérable face à l’État islamique au grand Sahara (EIGS), a été encerclée par les terroristes, mais les Forces Armées Maliennes (Fama) affirment avoir neutralisé plusieurs dizaines de combattants et en avoir arrêté une vingtaine. Cependant, l’antenne-relais d’Orange Mali à Ménaka a été endommagée lors de l’attaque, compliquant les communications locales.
Depuis août, le Nord du Mali connaît une escalade des hostilités, exacerbée par le retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Cette situation met en péril la stabilité de la région, la junte au pouvoir devant faire face à la compétition territoriale entre l’armée, les jihadistes, et les séparatistes. La crise sécuritaire s’étend au centre du Mali et s’étire jusqu’au Burkina Faso et au Niger, tous deux dirigés par des régimes militaires depuis des coups d’État en 2022 et 2023 respectivement.