Mali : La période de transition est terminée mais les autorités au pouvoir restent en place

Le 26 mars est une date chargée d’histoire pour le Mali, marquant à la fois la chute de la dictature militaire du général Moussa Traoré en 1991 et, ironiquement, la fin officielle de la période de transition débutée avec le coup d’État militaire d’août 2020. Cependant, malgré cet événement symbolique, les autorités de transition restent fermement en place et semblent déterminées à prolonger leur séjour au pouvoir.

Le décret présidentiel signé par le colonel Assimi Goïta il y a deux ans, prolongeant la durée de la transition de vingt-quatre mois à partir du 26 mars 2022, n’a pas été respecté. L’élection présidentielle qui aurait dû avoir lieu le mois dernier a été reportée, sans qu’une nouvelle date ne soit fixée à ce jour. Cette situation a suscité des critiques de la part des opposants, qui voient en cela une prise d’otage du pays par les colonels au pouvoir depuis près de quatre ans.

Assimi GOITA, chef de la junte malienne

D’un autre côté, les partisans des autorités de transition soutiennent leur maintien au pouvoir, arguant de la nécessité de faire face à la menace terroriste persistante. Pour eux, la transition doit se poursuivre jusqu’à ce que la sécurité soit garantie et que le territoire soit libéré des menaces. Ils appellent à la confiance envers les autorités en place pour assurer la stabilité du pays.

Cependant, pour les opposants, cette situation est devenue intenable. Ils appellent à l’organisation rapide d’élections afin de permettre aux Maliens de choisir démocratiquement leur président et d’entamer une nouvelle ère pour le pays. Ils critiquent les autorités actuelles pour leur incapacité à résoudre les problèmes chroniques tels que les coupures d’électricité, l’insécurité et la hausse du coût de la vie.

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