Le 26 janvier dernier, dans le village de Welingara au Mali, des allégations choquantes font état de l’exécution de 25 hommes et jeunes garçons par les forces armées maliennes et leurs alliés du groupe Wagner, une entreprise militaire privée russe. Situé dans le cercle de Nara, près de la frontière mauritanienne, ce village a été le théâtre d’une opération tragique qui soulève de nombreuses questions et suscite l’indignation internationale.
Selon RFI, les soldats maliens et les supplétifs russes sont arrivés de bon matin, ont appréhendé les 25 victimes, principalement des membres de l’ethnie peule, et les ont transportées à environ 2 kilomètres du village. C’est là que, selon des témoins, les corps ont été découverts dans des conditions horribles. Certains étaient entassés, d’autres avaient les yeux bandés, présentant des signes d’exécutions sommaires, de blessures par balle et même d’égorgeages. Une partie des corps avait été délibérément calcinée, ajoutant à l’horreur de la scène.
Des accusations de « ciblage ethnique » ont émergé de plusieurs sources communautaires, dénonçant des actions perçues comme des représailles plutôt que des opérations de protection des populations. Il est à noter que parmi les victimes figurent des enfants, intensifiant la tragédie.
L’armée malienne n’a pas encore commenté cette opération. Cette descente soulève des questions quant à un éventuel lien avec les attaques récentes contre le camp militaire de Mourdiah, dans le même cercle. Des opérations antérieures et des arrestations, qualifiées de « rafles », réalisées en décembre, demeurent également sans explication.