Jean-Bédel Bokassa, né le 22 février 1921 à Bobangui, en Oubangui-Chari (actuelle République centrafricaine), a été une figure politique complexe et controversée.
Son ascension au pouvoir en 1966 a été marquée par un coup d’État qui a renversé le président David Dacko.
Dès lors, Bokassa a instauré un régime autoritaire caractérisé par la répression politique, la censure des médias et des violations systématiques des droits de l’homme.
Parmi les délits notables commis sous son régime, on compte des exécutions sommaires, des arrestations arbitraires, et des actes de torture contre les opposants politiques.
La terreur régnait, et Bokassa a consolidé son pouvoir en éliminant toute opposition réelle ou perçue.
Les médias étaient étroitement contrôlés, limitant la liberté d’expression et muselant toute critique de son gouvernement.
En 1976, Bokassa s’est autoproclamé empereur de la République centrafricaine, rebaptisée Empire centrafricain.
Une terreur pour la Centrafrique
Son règne impérial a été caractérisé par des extravagances opulentes.
Il s’agit notamment des cérémonies coûteuses et un train de vie excessif, contribuant à l’endettement massif du pays.
L’empereur a également été accusé de détournement de fonds publics, utilisant les ressources nationales pour son enrichissement personnel.
Des allégations de cannibalisme ont également émergé, faisant état de rituels macabres au sein de sa cour. Bien que ces accusations n’aient pas été pleinement étayées, elles ont contribué à la construction d’une image sinistre de Bokassa.
Le régime de Bokassa a fait objet une condamnation internationale, en particulier de la France, ancienne puissance coloniale de la République centrafricaine.
En 1979, avec le soutien français, un coup d’État a renversé Bokassa, mettant fin à son règne brutal.
Après son renversement, Bokassa s’est exilé en France, où il a vécu dans une relative obscurité pendant plusieurs années.
En 1986, il est retourné en République centrafricaine et a été jugé pour ses crimes, dont des accusations de meurtre.
Bien qu’initialement condamné à mort, sa peine a été commuée en réclusion à perpétuité, et plus tard réduite.
Il a été libéré en 1993 et est décédé le 3 novembre 1996.
Le règne de Bokassa laisse derrière lui un héritage sombre, symbolisant une période de répression, de corruption et de décadence impériale dans l’histoire tumultueuse de la République centrafricaine.
Catherine Bokassa, révélations d’une première dame
Catherine Denguiade, une jeune fille de 15 ans au port gracieux, se rend quotidiennement au lycée Pie-XII de Bangui.
Son existence prend un tournant tragique lorsqu’elle croise le chemin du chef d’état-major de l’armée centrafricaine, un individu immoral et concupiscent.
Enlevée, séquestrée, et forcée au mariage par la coercition financière sur ses parents, Catherine devient la septième femme de Jean Bédel Bokassa parmi ses huit épouses.
Bokassa, collectionneur de femmes comme des trophées, les enferme dans des palais gardés jalousement.
Catherine, cependant, refuse de se soumettre.
Malgré les actes violents du tyran envers d’autres, elle parvient à dompter sa fureur.
Libération après des années de tyrannie
Alors que Bokassa s’autoproclame empereur en 1977, Catherine trouve dans ce titre un moyen de gagner en liberté.
En 1979, elle séjourne à Paris, rencontrant le couple présidentiel Giscard d’Estaing et s’émancipe des extravagances de la vie conjugale avec Bokassa.
Catherine, depuis la France, joue un rôle crucial dans sa déchéance, l’incitant à abdiquer.
Sa paranoïa précipite son exil en Côte d’Ivoire, où Catherine le rejoint avant de profiter de la débâcle pour s’enfuir.
Elle part se réfugier en Suisse.