L’Union européenne renforce le Ghana avec 100 véhicules blindés pour contrer la menace jihadiste

Samedi dernier, l’Union européenne (UE) a livré plus de 100 véhicules blindés au Ghana, intensifiant son soutien aux pays ouest-africains confrontés à la menace croissante des attaques jihadistes qui sévissent dans le Sahel. Les pays du golfe de Guinée, dont le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire, ont déjà été touchés par ces attaques dans les régions frontalières, et le Ghana a récemment renforcé sa présence militaire le long de sa frontière nord.

Les 105 véhicules blindés, accompagnés d’équipements de surveillance aérienne et de systèmes de guerre électronique, ont été livrés dans le cadre d’un plan global visant à renforcer la défense et la sécurité des pays côtiers du golfe de Guinée. Le ministre des Affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, a souligné que la propagation de l’insécurité du Sahel vers le golfe de Guinée était désormais une réalité incontournable et que l’UE s’engageait à soutenir ces nations partenaires pour faire face à ce défi commun.

Le soutien de l’UE ne se limite pas seulement à la sécurité militaire. Il comprend également des initiatives visant à stimuler l’économie locale, en particulier dans le nord du Ghana, où des tensions ethniques et un taux de chômage élevé sont devenus des facteurs favorables au recrutement des jeunes par les groupes jihadistes.

Bien que le Ghana n’ait pas encore été directement touché par les attaques jihadistes sur son territoire, ses voisins ont connu plusieurs incursions en provenance du Burkina Faso voisin. Le gouvernement ghanéen avait déjà pris des mesures proactives en déployant 1 000 soldats et policiers supplémentaires dans la région septentrionale de Bawku plus tôt cette année.

Cette initiative de l’UE s’inscrit dans un effort mondial visant à contenir la montée de l’extrémisme dans la région du Sahel. L’ONG Acled, qui recense les victimes de conflits à travers le monde, a rapporté que plus de 17 000 personnes ont été tuées au Burkina Faso depuis 2015 en raison des attaques jihadistes, dont plus de 6 000 depuis le début de l’année 2023.

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