Les promesses actuelles de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont loin de permettre de contenir le réchauffement climatique sous le seuil de 1,5 °C fixé par l’Accord de Paris, avertit le nouveau Emissions Gap Report 2025 publié mardi 04 novembre 2025, par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Selon le rapport, même si tous les engagements annoncés étaient respectés, la température mondiale augmenterait encore de 2,3 °C à 2,5 °C d’ici la fin du siècle. Un niveau de réchauffement légèrement inférieur à celui prévu en 2024, mais toujours très au-dessus des objectifs de l’accord conclu en 2015. Les progrès enregistrés restent marginaux et tiennent davantage à des ajustements méthodologiques qu’à un véritable changement des politiques publiques.
Les émissions mondiales ont atteint un nouveau record en 2024, s’élevant à 57,7 milliards de tonnes d’équivalent CO₂, soit une hausse de 2,3 % sur un an. Cette progression est alimentée à la fois par la consommation de charbon et de pétrole, mais aussi par la déforestation et les incendies de forêts, souligne l’agence onusienne.
Pour espérer limiter le dépassement de 1,5 °C à environ 0,3 °C et revenir à ce seuil d’ici la fin du siècle, il faudrait réduire les émissions mondiales de 26 % d’ici 2030 et de 46 % d’ici 2035, un objectif jugé « extrêmement difficile » à atteindre.
« L’action climatique n’est pas un acte de philanthropie, c’est une question d’intérêt national », a rappelé la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, appelant les États à rehausser d’urgence leurs ambitions.
