Au début de janvier 2024, le plus grand champ pétrolier libyen, Al-Sharara, a été fermé par des manifestants réclamant des améliorations économiques et sociales dans le Sud délaissé par Tripoli. Cependant, une révélation de la presse espagnole suggère que cette fermeture pourrait être liée à un trafic d’armes orchestré par Saddam Haftar, fils influent du maréchal Haftar, en représailles à une interception d’armes par les autorités espagnoles.
Selon des médias espagnols, la police nationale aurait découvert un trafic d’armes fin 2023, dont Saddam Haftar aurait été le destinataire. Les autorités espagnoles auraient bloqué ce trafic, suscitant la vengeance présumée de Haftar. La fermeture du champ Al-Sharara, exploité majoritairement par le groupe pétrolier espagnol Repsol, aurait ainsi été orchestrée pour frapper les intérêts de Repsol et imposer une nouvelle équation à l’Europe : pétrole contre armes.
Bien que la production du champ ait repris le 21 janvier après deux semaines de fermeture, cette manœuvre aurait contribué à une hausse des prix mondiaux du pétrole.