Une attaque contre des militants du Parti de l’Unité (UP), dans la nuit du lundi 20 novembre, a fait plusieurs victimes, ôtant la vie au moins 3 personnes. Alors que les partisans célébraient les résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle du 14 novembre 2023, une jeep sans plaque d’immatriculation a délibérément percuté la foule.
L’incident, survenu vers 23 heures, a également laissé une vingtaine de personnes gravement blessées, actuellement soignées au centre médical JFK et dans d’autres cliniques locales à Monrovia. L’UP a exprimé sa profonde tristesse et son choc face à cet acte barbare, dénonçant un acte de terrorisme domestique visant délibérément ses partisans.
Le conducteur non identifié, au volant de la jeep, aurait éteint les feux de son véhicule avant de percuter délibérément le rassemblement. L’UP demande instamment aux autorités de mener une enquête approfondie et transparente pour déterminer les causes de l’attentat et traduire les responsables en justice.
“Il est essentiel que justice soit rendue, non seulement pour les victimes et leurs familles, mais aussi pour l’ensemble de la communauté, alors que nous nous efforçons de maintenir la confiance, la stabilité et le respect de l’État de droit une fois de plus au Liberia,” a ajouté le parti.
En signe de deuil et de solidarité, le Parti de l’Unité, en consultation avec son porte-étendard et président élu du Liberia, Amb. Joseph Nyuma Boakai, a décidé d’annuler tous les rassemblements de célébration jusqu’à nouvel ordre. La nation pleure la perte de ces vies et espère que la justice prévaudra dans cette période sombre.
Les élections présidentielles libériennes de 2023, qui se sont déroulées en deux tours les 10 octobre et 14 novembre, ont été marquées par une forte participation des électeurs et un calme relatif. Plus de 2,4 millions de Libériens ont voté dans plus de 2 000 centres de vote. Le président sortant George Weah, du Congrès pour le changement démocratique (CDC), a été battu par Joseph Boakai, du Parti de l’unité (UP), lors du second tour. Malgré quelques difficultés pour les forces de l’ordre à maîtriser les foules, le scrutin s’est déroulé sans l’aide des forces des Nations unies, témoignant de la maturité de la démocratie libérienne.