Les Jeux Olympiques de Paris 2024 se dérouleront sans la participation des lutteurs russes, considérés parmi les meilleurs du monde. Samedi 6 juillet, la fédération russe de lutte sportive a annoncé que ses athlètes ont unanimement décidé de décliner l’invitation du Comité International Olympique (CIO) à concourir sous bannière neutre.
La décision, prise conjointement par les lutteurs et leurs entraîneurs, dénonce ce que la fédération appelle un « manque de fair-play » de la part du CIO. La fédération critique notamment le fait que seulement dix des seize lutteurs russes aient été autorisés à participer, et non les athlètes les plus prometteurs. Parmi les recalés figurent des champions renommés comme Abdulrashid Sadulaev, double champion olympique, et Zaur Uguev, double champion du monde.
Mikhaïl Mamiashvili, président de la fédération russe de lutte, a déclaré que le CIO impose une « dictature » en sélectionnant arbitrairement les athlètes, privant ainsi le monde de la lutte d’une véritable compétition entre les meilleurs. Mamiashvili affirme que cette décision est une atteinte à l’essence même des Jeux Olympiques.
Un mouvement de boycott Plus large
Cette décision des lutteurs russes fait suite à une mesure similaire prise par la fédération russe de judo le 28 juin, qui a choisi de ne pas envoyer ses judokas éligibles à Paris. Ces boycotts reflètent une tension croissante entre les fédérations sportives russes et le CIO.
Bien que 54 athlètes russes et 28 athlètes biélorusses soient attendus pour concourir sous une bannière neutre, l’absence des lutteurs russes constitue un manque notable. Les Jeux de Paris devront désormais gérer les répercussions de ce boycott.