À une semaine du scrutin législatif du 27 décembre 2025, la bataille électorale s’intensifie dans la circonscription de Bédiala–Gadoua–Gonaté. Le PDCI-RDA y engage une figure expérimentée : Léopoldine Tiézan Coffie, ancienne députée et ex-ministre, candidate pour reconquérir les deux sièges en jeu à l’Assemblée nationale.
Depuis le lancement officiel de sa campagne à Gnamanou, le 19 décembre, la candidate a choisi la proximité. Bédiala, Bandiahi, villages et campements : la tournée est dense, le message direct. Femmes, jeunes, chefs traditionnels sont au cœur de cette stratégie de terrain, pensée comme un retour aux fondamentaux politiques du parti.
Un temps fort de la campagne a été marqué par la présence de Yapo Calixte, Secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA. Numéro deux du parti, il est venu porter le message du président Tidjane Thiam et afficher le soutien total de la direction nationale. Face aux populations, le ton est resté grave et volontaire. « Le pays est en danger », a-t-il lancé, estimant que la prochaine législature devra trancher des choix déterminants pour l’avenir institutionnel et démocratique de la Côte d’Ivoire.
Dans cette perspective, le choix de Léopoldine Tiézan Coffie est présenté comme stratégique. Le parti parle de “chaîne des générations”, une alliance entre expérience politique et transmission. « Ici, chacun sait ce que maman a fait quand elle était députée, ce qu’elle a fait comme ministre, et ce qu’elle continue de faire aujourd’hui », a rappelé Yapo Calixte, invoquant la mémoire collective et la fidélité électorale.
Le dirigeant du PDCI-RDA a également insisté sur l’enjeu national du scrutin, qui verra l’élection de 255 députés, dont 163 candidats investis par le parti dans 123 circonscriptions. À Bédiala–Gadoua–Gonaté, la victoire est présentée comme une contribution locale à un rééquilibrage institutionnel au niveau national.
La vigilance électorale a occupé une place centrale dans son discours. Femmes, jeunes et responsables locaux ont été appelés à une mobilisation sans faille le jour du vote. Occupation des bureaux, sécurisation des procès-verbaux, transmission rapide des résultats : rien ne doit être laissé au hasard. À la jeunesse, le message est clair et assumé : « Maman est chez elle. Ce sont les enfants de la localité qui doivent naturellement assurer sa campagne. »
Sur le fond, Léopoldine Tiézan Coffie articule sa candidature autour de priorités sociales et économiques fortes. Lutte contre la pauvreté, meilleure orientation des fonds publics vers les jeunes et les femmes, soutien à l’auto-emploi et à l’entrepreneuriat local. À cela s’ajoute la question sensible du foncier rural, avec la volonté de renforcer les lois protégeant les terres villageoises et de prévenir les conflits.
L’éducation, la formation professionnelle et l’encadrement de la jeunesse figurent également parmi ses engagements, tout comme la santé et la protection sociale, abordées sous l’angle de la prévention et de l’amélioration des conditions de vie communautaires.
Enfin, la candidate revendique un rôle actif au Parlement. Porter la voix des populations, participer à l’élaboration de lois justes et exercer un contrôle rigoureux de l’action gouvernementale. Pour le PDCI-RDA, son retour à l’Assemblée nationale dépasse le cadre local. Il s’inscrit dans une lecture plus large : celle d’un Parlement appelé à redevenir un véritable contre-pouvoir.
Le 27 décembre prochain, à Bédiala–Gadoua–Gonaté, le scrutin dira si cette stratégie d’expérience, de proximité et de mobilisation trouve un écho dans les urnes.


