Le Rwanda a conclu un accord de 262 millions de dollars (environ 163 milliards FCFA) avec le Fonds monétaire international (FMI) pour faire face aux conséquences économiques des récents chocs climatiques. Cet accord sera mis en œuvre dans le cadre d’un programme économique de 14 mois conçu pour soulager les pressions sur la balance des paiements du pays.
Suite à une période de croissance économique solide après la pandémie, le Rwanda a dû faire face à des difficultés, notamment des sécheresses récurrentes et des inondations graves en mai 2023. Ces événements ont ajouté un fardeau supplémentaire à l’économie, accentué par des conditions de financement internationales plus strictes.
Ruben Atoyan, à la tête d’une équipe du FMI qui a séjourné dans le pays du 17 au 31 octobre 2023, a souligné que « malgré les défis rencontrés, le Rwanda a maintenu une performance macroéconomique solide jusqu’à la fin du premier semestre 2023. Cependant, l’ajustement des politiques est essentiel pour préserver la stabilité économique et la viabilité à long terme. »
L’accord, qui doit encore être validé par le Conseil d’administration de l’institution, contient un plan d’ajustement financier comprenant des mesures budgétaires et monétaires pour reconstituer les réserves, contrôler l’inflation et renforcer la viabilité de la dette. Cela aidera également à atténuer les pressions sur la balance des paiements.
Suite à l’approbation du Conseil d’administration du FMI, le Rwanda obtiendra automatiquement deux financements essentiels. Le premier, d’un montant de 87,5 millions de dollars, dans le cadre de la facilité pour la résilience et la viabilité (RSF), servira principalement à atténuer les pressions sur la balance des paiements du pays, en particulier dues aux chocs économiques et aux conséquences des changements climatiques, renforçant ainsi les réserves internationales et stabilisant l’économie.
Le second, de 48,5 millions de dollars, sera débloqué via le Programme de crédit de réserve (PCR) pour soutenir les objectifs à moyen terme du Rwanda, favorisant des initiatives telles que la mobilisation des recettes intérieures, la rationalisation des dépenses publiques, l’amélioration de la transparence budgétaire et le renforcement du marché des changes, avec pour objectif principal la stabilité économique et la viabilité à long terme.