Le géant du streaming Netflix a annoncé l’acquisition de Warner Bros pour un montant colossal d’environ 82,7 milliards de dollars. Ce rachat inclut les studios de cinéma, la plateforme de streaming et un catalogue historique de films et séries, ce qui redessine profondément la carte du secteur audiovisuel.
Du côté des cinémas, l’annonce a immédiatement semé l’inquiétude. Plusieurs exploitants craignent que le modèle de Netflix, basé sur le streaming et l’accès direct depuis la maison, ne remplace peu à peu l’expérience traditionnelle de la salle. Pour eux, ce rachat constitue “une menace sans précédent” pour la survie des salles de cinéma, grandes ou petites.
Netflix assure que les films prévus pour le cinéma continueront à sortir sur grand écran, et que Warner Jr maintiendra ses cycles de distribution actuels. Toutefois, le co-CEO de Netflix a évoqué l’idée que les fenêtres d’exclusivité entre salles et streaming pourraient évoluer, ce qui pourrait entraîner à terme des sorties plus rapides sur la plateforme, réduisant l’intérêt pour les salles.
Au-delà des salles, le rachat change la donne pour toute l’industrie : consolidation des contenus, risque de concentration du pouvoir, et incertitudes pour la diversité des œuvres. Les petites maisons de production, les cinémas indépendants et les cinéphiles redoutent un paysage audiovisuel dominé par quelques géants de la tech.
Pour le spectateur, l’enjeu est double : d’un côté, un accès plus large via Netflix à un catalogue immense, de l’autre, la possible disparition progressive d’un cinéma de proximité, lieu de découverte, d’échanges et d’expériences collectives uniques.


