Après près de neuf mois de fermeture, les autorités béninoises et nigériennes ont convenu de rouvrir leur frontière commune pour la reprise du commerce. Cette décision, relayée par plusieurs médias internationaux, marque la fin d’un blocus commercial qui avait lourdement affecté les deux pays.

À la suite de consultations entre les deux capitales, le poste frontière situé près de la ville béninoise de Ségbana a été rouvert, rétablissant ainsi le corridor commercial entre le Bénin et le Niger. Ce poste frontière est situé au nord du Bénin, sur le fleuve Niger, et joue un rôle crucial dans le transit des marchandises entre les deux nations.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait imposé des sanctions à l’été 2023 contre le Niger, à la suite d’un coup d’État militaire. Parmi les mesures de sanction figurait la fermeture des frontières, entraînant une perte significative de revenus pour le Bénin, dont le territoire sert de passage pour le corridor commercial reliant les ports maritimes au Niger. Cette situation a durement touché le niveau de vie de la population béninoise.

Bien que la CEDEAO ait levé les sanctions économiques en février de cette année, la frontière entre le Niger et le Bénin était restée fermée. La reprise des échanges commerciaux est donc un soulagement pour les deux pays, permettant notamment au Bénin de récupérer une partie des revenus perdus.

Début mai, le gouvernement béninois avait interdit aux pétroliers d’entrer dans les eaux nationales pour acheminer le pétrole via le nouveau pipeline entre le Niger et les terminaux d’exportation dans le golfe de Guinée. Le 15 mai, les autorités béninoises ont toutefois autorisé un pétrolier, affrété par une entreprise chinoise, à entrer pour charger la première cargaison de pétrole du pipeline. Deux autres pétroliers approchant de la côte béninoise avaient été refusés.

Il reste à voir si l’accord entre le Bénin et le Niger concernant la réouverture du poste frontière de Ségbana implique une levée complète de l’interdiction pour les pétroliers d’entrer dans les eaux territoriales béninoises pour charger du pétrole nigérien.

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