Le Maroc à la tête du conseil des droits de l’homme de l’ONU malgré les critiques

Le représentant du Maroc aux Nations unies à Genève, Omar Zniber, a été élu président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour l’année 2024. Cette nomination, bien que symbolique, suscite des critiques en raison du bilan du Maroc en matière de droits humains.

Dans son discours inaugural, Omar Zniber a exprimé son engagement envers la promotion, le respect et la garantie des droits humains. Cependant, la communauté internationale reste divisée quant à la légitimité de cette élection, soulignant les préoccupations persistantes concernant la répression des défenseurs des droits de l’homme au Maroc.

En 2021, le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme a dénoncé la répression par les autorités marocaines des membres de la société civile travaillant sur le dossier du Sahara occidental, allant jusqu’à la torture, selon les allégations. Ces inquiétudes ont été corroborées par Human Rights Watch, soulignant un climat de répression croissante visant les activistes et les journalistes au Maroc.

La présidence du conseil, traditionnellement attribuée par consensus, a cette année été contestée. L’Afrique du Sud, qui a présenté un candidat battu, a vivement opposé la candidature du Maroc, le qualifiant d'”antithèse” des valeurs du Conseil des droits de l’homme.

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Malgré les critiques, le Maroc dirigera le Conseil des droits de l’homme pendant un an, chargé de renforcer la promotion et la protection des droits humains à l’échelle mondiale. Rabat met en avant son “leadership rassembleur sur des sujets clefs comme ceux du dialogue interreligieux” dans un communiqué.

Pour certains, comme le chercheur Youssef Chiheb, cette présidence est un “gage de confiance” de la communauté internationale envers le royaume, signalant également un soutien potentiel à la marocanité du Sahara. Cependant, d’autres, dont le politologue Hasni Abidi, estiment que la reconnaissance du plan d’autonomie du Sahara occidental se joue au Conseil de sécurité de l’ONU, et que le poste de Zniber reste symbolique sans consensus international. Les spéculations entourent également l’influence des États-Unis, d’Israël et de leurs alliés dans cette élection controversée.

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