Le Mali, un pays d’Afrique de l’Ouest, est à un tournant décisif de son histoire politique. Les élections présidentielles, initialement prévues pour février 2024, ont été reportées. Ce report a été annoncé par la junte militaire au pouvoir, qui a cité des « raisons techniques » pour justifier cette décision.
Ces raisons comprennent des problèmes liés à l’adoption d’une nouvelle constitution cette année et à la révision des listes électorales. Un différend avec la société française Idemia, qui est impliquée dans le processus de recensement, a également été mentionné.
Ces élections sont cruciales pour la restauration de la démocratie au Mali après les coups d’État militaires de 2020 et 2021. Elles marqueront le retour à un régime civil après une période de transition militaire.
La participation des rebelles touaregs dans le nord du Mali est un autre enjeu important. Leur absence lors du référendum constitutionnel soulève des questions sur leur participation aux élections présidentielles.
La sécurité est un défi majeur pour ces élections, compte tenu des attaques armées fréquentes et de l’instabilité dans certaines régions du pays. La reconnaissance internationale de ces élections est également un enjeu clé. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine ont suspendu le Mali de leurs organisations suite au coup d’État, mais ont promis de lever les sanctions si les autorités maliennes respectent le calendrier électoral.
Les nouvelles dates pour l’élection présidentielle seront communiquées ultérieurement », a déclaré le premier ministre Choguel Kokalla Maiga. En attendant, le Mali et le monde entier attendent avec impatience la prochaine étape de ce processus électoral crucial.