Le Malawi a approuvé jeudi 4 décembre 2025, l’utilisation du lenacapavir, un médicament injectable de prévention contre le VIH administré deux fois par an, devenant ainsi le quatrième pays africain à autoriser ce traitement innovant.
Les experts de santé saluent cette décision comme une « avancée majeure » dans la lutte contre la hausse des infections dans ce pays d’Afrique australe, à rapporté l’Agence de presse turque anadolu.
Développé par Gilead Sciences Ireland UC, le lenacapavir se distingue par son mode d’administration : une injection unique tous les six mois, susceptible de transformer les stratégies de prévention en réduisant les contraintes liées à l’observance et aux visites fréquentes en clinique.
L’Autorité de réglementation des pharmacies et des médicaments (PMRA) a accordé son feu vert après un examen accéléré de 46 jours, positionnant le Malawi parmi les pionniers mondiaux dans l’adoption de ce traitement.
La directrice exécutive de la Commission nationale de lutte contre le sida (NAC) au Malawi, le Dr Beatrice Matanje, a salué cette autorisation comme une « étape importante » pour endiguer l’épidémie :
« Une injection deux fois par an réduit considérablement la charge liée à l’observance du traitement, ce qui pourrait transformer les résultats en matière de prévention », a-t-elle déclaré à Anadolu.
Le directeur général de la PMRA, Mphatso Kawaye, a qualifié cette approbation de « stratégie délibérée visant à accélérer l’accès à des innovations qui sauvent des vies », soulignant l’engagement de l’agence à offrir aux Malawiens des médicaments « sûrs, efficaces et de haute qualité ».
Cette décision a été facilitée grâce au soutien de l’Agence européenne des médicaments (EMA) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui accompagnent plusieurs pays d’Afrique australe dans l’accélération des procédures réglementaires.
L’Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe avaient déjà approuvé ce médicament. Le Fonds mondial s’est engagé à soutenir son déploiement au Malawi, avec les premières livraisons prévues en Afrique d’ici la fin de l’année.
Cette autorisation intervient alors que le pays fait face à des taux de prévalence du VIH parmi les plus élevés au monde. Selon la Commission nationale de lutte contre le sida, environ 950 000 Malawiens, principalement des femmes et des enfants, vivent actuellement avec le virus.


