Le FMI débloque 120 millions de dollars pour soutenir la reprise économique en Ouganda

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un déblocage de 120 millions de dollars en faveur de l’Ouganda pour soutenir ses efforts de relance économique après la pandémie de COVID-19. Cette décision fait suite à la conclusion de la cinquième revue du mécanisme de crédit élargi (MCE) du pays par le Conseil d’administration du FMI.

L’objectif principal de ce programme est de consolider la reprise économique de l’Ouganda après les chocs causés par la pandémie et d’autres facteurs récents. Les réformes prévues visent à créer un espace budgétaire pour les dépenses sociales prioritaires, à préserver la viabilité de la dette, à renforcer la gouvernance et à réduire la corruption, ainsi qu’à améliorer les cadres monétaire et financier.

Selon les prévisions du FMI, la croissance économique de l’Ouganda devrait atteindre 6% pour l’exercice 2023/24, avec une perspective d’augmentation à 7% pour l’exercice 2024/25 et à moyen terme. L’inflation devrait rester modérée, avec des projections d’inflation de base autour de 2,8% pour l’exercice en cours et un retour à l’objectif de 5% fixé par la Banque d’Ouganda à moyen terme.

Cependant, des risques subsistent pour les perspectives économiques de l’Ouganda. Notamment, un resserrement supplémentaire des conditions financières mondiales pourrait limiter l’accès à des financements extérieurs et compromettre la reprise économique en cours. De plus, l’adoption de la loi anti-homosexualité de 2023 pourrait avoir un impact négatif sur les investissements étrangers, les prêts et les subventions, ainsi que sur le tourisme.

Pour faire face à ces défis, le FMI recommande une consolidation budgétaire pour réduire les risques liés au financement et à la viabilité de la dette, tout en maintenant un espace budgétaire pour les dépenses sociales et de développement. Une politique monétaire axée sur les données et un taux de change flexible sont également recommandés pour aider à stabiliser l’inflation et à reconstruire les réserves externes du pays.

En outre, des réformes structurelles sont jugées essentielles pour favoriser une croissance économique robuste, notamment en améliorant la gouvernance, en renforçant la stabilité financière et en réduisant la corruption.

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