Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, mercredi 29 novembre, un décaissement immédiat de 8,23 millions de dollars (4,9 milliards FCFA) pour la Guinée-Bissau, à la suite de la troisième revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). Cet accord triennal, établi le 30 janvier 2023, est un programme de soutien économique qui vise à assurer la viabilité de la dette, à améliorer la gouvernance et à réduire la corruption, tout en offrant une marge de manœuvre budgétaire pour une croissance inclusive.
La décision du Conseil d’administration intervient dans un contexte de défis économiques majeurs pour la Guinée-Bissau, notamment une détérioration significative des termes de l’échange et des conditions de financement régionales de plus en plus contraignantes. Le décaissement de 8,23 millions de dollars contribuera à répondre aux besoins de financement de la balance des paiements et des finances publiques.
En outre, le Conseil d’administration a approuvé une augmentation de l’accès au titre de la FEC, portant le montant total de l’accord à environ 53,14 millions de dollars, soulignant ainsi la confiance dans les engagements du nouveau gouvernement à mettre en œuvre les réformes nécessaires.
Malgré des performances en deçà des attentes pour la troisième revue, le directeur général adjoint Li, a salué l’engagement ferme des autorités envers les objectifs du programme. Il a souligné la nécessité d’une mise en œuvre soutenue du programme de réforme pour assurer la viabilité de la dette, en particulier face à des chocs économiques tels que des exportations de noix de cajou décevantes, une inflation alimentaire élevée, et des conditions de financement régionales difficiles.
Les perspectives économiques pour 2023 prévoient une croissance de 4,2%, malgré les défis mentionnés. L’inflation devrait atteindre 8%, principalement en raison de la hausse des prix alimentaires. Le gouvernement s’efforce également de réduire le déficit budgétaire global, visant 5,6% du PIB en 2023.
Le FMI a exprimé sa satisfaction à l’égard des réformes en cours, notamment dans les secteurs de l’énergie, de la finance, de la gouvernance et de l’État de droit. L’institution a souligné l’importance des efforts continus pour diversifier l’économie et renforcer la lutte contre la corruption.