La Banque mondiale a sonné l’alarme concernant l’impact potentiel du conflit en cours au Moyen-Orient sur les prix mondiaux du pétrole. Dans une publication publiée ce 30 octobre 2023, des experts prédisent une flambée des prix du pétrole si les hostilités persistent.
Selon leur analyse, les prix du pétrole pourraient atteindre des niveaux sans précédent si la situation s’aggrave davantage. La Banque a examiné trois scénarios d’approvisionnement mondial en pétrole en cas de perturbation légère, modérée ou majeure. Dans le pire des cas, comparable à l’embargo pétrolier arabe de 1973, les prix pourraient augmenter de 56% à 75%, atteignant entre 140 et 157 dollars par baril.
L’impact actuel du conflit se fait déjà ressentir, avec une hausse de plus de 5 % des prix du pétrole, les faisant dépasser les 87 dollars par baril depuis le début des hostilités. De plus, la production de gaz en Israël a été réduite, affectant les approvisionnements de gaz vers l’Égypte voisine.
Face à cette situation, l’institution monétaire préconise plusieurs mesures pour atténuer les répercussions d’une hausse des prix du pétrole, notamment en favorisant l’espace budgétaire, en améliorant la gouvernance économique et sociale, en mettant en place des programmes de soutien à la croissance, et en anticipant une éventuelle baisse des prix du pétrole.
Le Moyen-Orient, région clé pour la production et l’exportation de pétrole, demeure vulnérable aux perturbations provoquées par les conflits, susceptibles de faire grimper les prix. Les tensions et les hostilités accroissent les risques perçus par les investisseurs et les marchés, potentiellement responsables d’une hausse des prix du pétrole.
De plus, le conflit pourrait provoquer des perturbations directes dans l’approvisionnement pétrolier, notamment des dommages aux infrastructures pétrolières et des restrictions sur le transport du pétrole.
Depuis le début du conflit le 7 octobre 2023, le bilan humain est tragique, avec 7 131 Palestiniens et au moins 1 405 personnes en Israël décédées. En Cisjordanie, les forces de sécurité israéliennes ont tué environ 52 Palestiniens, tandis que cinq autres ont été tués par des colons.