Le 37e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine s’est conclu à Addis-Abeba, mettant en lumière une situation préoccupante sur le continent. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a souligné l’urgence politique et sécuritaire, soulignant les défis qui affaiblissent les institutions africaines.
Le Commissaire du Conseil paix et sécurité, Bankole Adeoye, a relayé les inquiétudes des dirigeants concernant la déstabilisation croissante, en particulier les coups d’État militaires. Six pays, dont la Guinée, le Gabon et le Soudan, ont été suspendus pour avoir violé les principes démocratiques de l’UA. Adeoye a précisé que l’UA soutient les processus de transition visant à restaurer l’ordre constitutionnel.
Il a également souligné le rôle de l’UA en tant qu’observateur dans les élections, exprimant le désir de renforcer les pratiques démocratiques. Adeoye a plaidé pour l’opérationnalisation de la Force africaine en attente (FFA) et a salué la médiation du président angolais dans les conflits en RDC.
Le sommet a pris une dimension mondiale avec l’intervention du président brésilien Lula da Silva, plaidant pour un nouvel ordre mondial où l’Afrique jouerait un rôle central. Les tensions entre certains États membres, notamment sur l’est de la RDC, la Somalie, l’Éthiopie, le Maroc et l’Algérie, ont mis en lumière les divisions au sein de l’UA.
L’intégration de l’UA au G20 en 2023 soulève des questions sur sa capacité à adopter une position commune sur les enjeux mondiaux.