Suite aux demandes du régime militaire nigérien, les troupes françaises entament leur retrait du Niger cette semaine. L’opération de désengagement, planifiée dans un contexte politique tendu, se déroule en coordination avec les autorités nigériennes pour garantir la sécurité.

Cette démarche découle de la décision du président français Emmanuel Macron, annonçant la fin de la coopération militaire avec le Niger et le départ progressif des 1 400 militaires français présents dans ce pays sahélien d’ici la fin de l’année. Ces mouvements se produisent dans un climat diplomatique complexe, caractérisé par des relations tendues avec le régime militaire issu du coup d’État de juillet, qui exige un retrait selon ses propres conditions.

L’opération logistique présente des défis majeurs, impliquant le retrait d’équipements militaires et de troupes tout en garantissant la sécurité sur la route reliant les bases avancées à la capitale, Niamey. Actuellement, la voie terrestre est la seule option viable, car les Nigériens interdisent le survol de leur territoire par des avions français.

Historiquement, le Niger a joué un rôle central dans les opérations antiterroristes menées au Mali, avant de devenir un élément essentiel du dispositif français dans la région, en remplacement des troupes françaises retirées du Mali et du Burkina Faso depuis l’été 2022. L’opération de retrait est complexe, nécessitant une logistique minutieuse et des décisions délicates sur la destination des matériels militaires.

Outre les aspects logistiques, la situation politique complique encore davantage le processus. Paris, en désaccord avec les nouvelles autorités, a mis fin à sa coopération avec le Niger et limité la délivrance de visas aux Nigériens. En parallèle, le Niger est actuellement sous le coup de sanctions de la part de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis fin juillet.

Dans ce contexte tendu, la coordination étroite entre les parties concernées et la garantie de la sécurité des personnes impliquées dans l’opération restent des enjeux majeurs. Le retrait des troupes françaises du Niger se déroule donc dans un environnement politique et logistique hautement complexe et sensible.

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