L’Arabie saoudite prolonge la réduction de sa production de pétrole jusqu’à la fin de décembre.

L’Arabie Saoudite prolonge sa réduction de production pétrolière d’un million de barils par jour (bpj) pour une période de trois mois supplémentaires, de d’octobre à décembre 2023, dans le but de maintenir le soutien aux cours du pétrole, selon l’annonce faite par le ministère de l’Énergie. Cette décision avait été initialement prise en juin lors de la réunion de l’Opep+ et avait été mise en œuvre pour la première fois en juillet. L’Opep+ regroupe les membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), avec l’Arabie saoudite en tête, ainsi que des États alliés, y compris la Russie.

Le ministère de l’Énergie a indiqué que la production de l’Arabie saoudite serait d’environ neuf millions de barils par jour (bpj) pour les mois d’octobre, de novembre et de décembre. Il a également noté que cette stratégie serait soumise à une révision mensuelle en vue d’éventuelles augmentations ou réductions de production. L’objectif de cette politique est de maintenir la stabilité et l’équilibre sur les marchés pétroliers, avec la possibilité d’une renforcement au-delà de cette période, comme annoncé précédemment pour le mois de septembre.

L’Arabie saoudite persiste dans sa réduction unilatérale de la production pétrolière malgré le coût financier pour le royaume. Cette décision fait suite à la résolution d’avril prise par plusieurs membres de l’Opep+ de réduire leur production de plus d’un million de bpj, qui a brièvement soutenu les prix du pétrole sans garantir une reprise durable. Les prix ont enregistré une hausse en juillet, le premier mois où la réduction de la production saoudienne a été mise en œuvre, dépassant ainsi les 80 dollars le baril, un seuil jugé essentiel pour équilibrer le budget du royaume, selon les analystes.

«Les réductions supplémentaires semblent bien avoir stimulé les prix et l’offre paraît restreinte au quatrième trimestre malgré l’augmentation de la production de l’Iran et de certains autres pays», a déclaré Justin Alexander, directeur du cabinet de conseil Khalij Economics, à l’AFP. «Toutefois, cet effort a eu un coût pour le royaume, qui a réduit son offre», a-t-il ajouté. La production quotidienne du premier exportateur mondial de brut est d’environ neuf millions de bpj, bien en deçà de sa capacité journalière, officiellement de 12 millions de bpj.

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