Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés au sein de l’OPEP+ ont décidé de prolonger les coupes de production de brut jusqu’à la fin du deuxième trimestre. L’Arabie saoudite et la Russie, leaders de l’OPEP+, réduisent conjointement leur production de près de 1,5 million de barils par jour. Les prix du pétrole ont réagi positivement à cette annonce, atteignant des sommets depuis novembre.
L’objectif de cette mesure est de prévenir une surabondance de l’offre et de maintenir les prix du pétrole stables. L’Arabie saoudite continuera de réduire sa production d’un million de barils par jour jusqu’à juin, tandis que la Russie ajustera la voilure avec une diminution de 471 000 barils quotidiens, incluant la production et les exportations.
La Russie, dont l’économie est fortement liée aux revenus pétroliers, voit dans cette décision une source financière cruciale, en particulier dans le contexte actuel de soutien à l’effort de guerre en Ukraine. Cependant, les sanctions occidentales contraignent la Russie à réorienter ses exportations vers l’Asie.
D’autres membres de l’OPEP+ ont également annoncé des réductions de production, contribuant à un total de 1,6 million de barils par jour. Cette coordination vise à maintenir l’équilibre du marché pétrolier et à éviter une baisse des prix. Les prix du pétrole ont déjà réagi positivement à cette nouvelle, avec le West Texas Intermediate (WTI) dépassant brièvement les 80 dollars.
Cette prolongation des coupes de production s’inscrit dans un contexte où la demande de pétrole reste incertaine. Les prévisions divergent entre l’OPEP, qui anticipe une croissance de la demande de 2,25 millions de barils par jour, et l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui prévoit une croissance plus modérée de 1,22 million de barils par jour pour cette année.