Dans une interview exclusive accordé au média nigérian « The Punch », le dimanche 29 octobre, le chancelier allemand Olaf Scholz a dévoilé la montée en puissance des relations économiques entre l’Allemagne et le Nigeria, tout en explorant la transition énergétique en cours et les enjeux géopolitiques liés à la crise russo-ukrainienne.
Le chancelier Scholz a tout d’abord souligné la vitalité des relations économiques entre l’Allemagne et le Nigeria. Il a confirmé que le Nigeria était le deuxième partenaire commercial de l’Allemagne en Afrique subsaharienne, une relation en constante croissance. Des liens solides mettent en lumière l’engagement mutuel à renforcer leurs partenariats économiques.

En réponse à question de la dépendance historique de l’Allemagne au gaz russe, le chancelier Scholz a apporté une réponse catégorique. Il a fait part de la réussite de l’Allemagne à se détourner du gaz russe en quelques mois seulement, grâce à des réductions de consommation de gaz et à une diversification des sources d’approvisionnement. Cette diversification a notamment inclus le passage au gaz naturel liquéfié (GNL) et l’accélération du développement des énergies renouvelables. Ainsi, l’Allemagne a pris des mesures significatives pour réduire sa vulnérabilité face aux perturbations sur les marchés du gaz.
Poursuivant, le responsable allemand a également évoqué le rôle croissant du Nigeria en tant que fournisseur potentiel de gaz pour l’Allemagne. Il a mis en avant les impressionnantes réserves de gaz dont dispose le Nigeria, suscitant un intérêt grandissant de la part des entreprises allemandes. Ces entreprises manifestent une réelle impatience à collaborer avec les sociétés gazières nigérianes pour explorer des opportunités d’approvisionnement en gaz. De plus, le chancelier a insisté sur le rôle crucial que l’hydrogène jouera dans l’avenir de l’énergie, saluant les initiatives conjointes visant à établir un marché de l’hydrogène.
Le chancelier à, en outre, rappelé l’importance de ces besoins pour soutenir l’économie allemande et la transition énergétique. Cependant, il a souligné que les quantités spécifiques de gaz nigérian nécessaires seraient le fruit de négociations entre les producteurs nigérians et les négociants allemands.