Une thèse universitaire récente révèle que les laitues produites dans plusieurs grandes villes de Côte d’Ivoire présentent un risque sanitaire significatif pour les consommateurs. Kouassi Adingra Gustave, sous la direction du Dr Kouassi Kouassi Clément, directeur de l’UFR Agroforesterie, a analysé des échantillons provenant d’Abidjan, Bouaké, Daloa et Yamoussoukro, mettant en évidence une contamination généralisée, à la fois microbiologique et chimique.
Les résultats montrent la présence préoccupante de bactéries telles que la Salmonella, avec des taux dépassant les normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pouvant provoquer des infections gastro-intestinales graves. La thèse révèle également la présence de résidus de pesticides, utilisés pour compenser la faible fertilité des sols urbains, avec des risques d’intoxications aiguës ou chroniques.
Ces contaminations sont liées aux pratiques de l’agriculture urbaine, souvent situées à proximité de zones industrielles ou de canaux d’évacuation d’eaux usées, exposant ainsi les légumes à diverses sources de pollution.
Pour limiter les risques, le chercheur recommande aux producteurs d’adopter des techniques agricoles plus sûres et de choisir des sites protégés, aux consommateurs de laver et désinfecter soigneusement les feuilles, et aux autorités de renforcer le contrôle et la réglementation de la production maraîchère urbaine.
Selon le Dr Kouassi Clément, ces travaux constituent une contribution majeure à la sécurité alimentaire et à la santé publique, proposant des solutions concrètes pour sécuriser la production et protéger les consommateurs. L’étude souligne qu’une agriculture urbaine responsable est possible, à condition de préserver la santé publique et l’environnement.
