Le président de Sierra Leone, Julius Maada Bio, a annoncé une mesure sans précédent pour lutter contre l’épidémie de drogues synthétiques, en particulier le Kush, qui sévit dans le pays. Lors d’une adresse nationale, le jeudi 4 avril, le président a déclaré une urgence nationale sur la consommation de drogues et de substances, affirmant que cette menace met en péril l’avenir de la nation.
La consommation de Kush, une drogue synthétique particulièrement dangereuse, a des conséquences dévastatrices sur la jeunesse du pays, déchirant des familles et mettant en péril l’avenir des jeunes leaders de Sierra Leone. Malgré les efforts du gouvernement pour endiguer ce fléau, la consommation de Kush a atteint des niveaux alarmants, nécessitant une action urgente et coordonnée.
Pour répondre à cette crise, le gouvernement a mis en place une Task Force nationale sur les drogues et la toxicomanie, qui adoptera une approche multifacette pour lutter contre l’épidémie croissante de Kush. Cette task force sera composée de divers ministères, agences de sécurité, organisations communautaires et partenaires de développement pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies efficaces.
La stratégie du gouvernement comprend cinq axes majeurs : la prévention à travers des campagnes de sensibilisation, la prise en charge médicale et le traitement des personnes affectées, le soutien social pour favoriser la réhabilitation, l’application stricte de la loi contre les trafiquants, et enfin, l’implication communautaire pour renforcer la lutte.
Julius Maada Bio a appelé à une mobilisation nationale pour soutenir ces efforts, soulignant que la lutte contre la consommation de drogues synthétiques ne peut réussir que par l’engagement collectif de chaque citoyen, chaque communauté et chaque secteur de la société. Il a également exhorté les jeunes à résister à la tentation des drogues et à contribuer positivement au développement de la Sierra Leone.
Le pays ouest-africain vise à créer un avenir sans drogue, où les jeunes peuvent s’épanouir librement, sans être piégés par l’addiction. Le gouvernement prévoit également de renforcer les opportunités d’emploi pour les jeunes, afin de réduire les facteurs de risque liés à l’oisiveté et à l’inactivité.