Le gouvernement de la République démocratique du Congo a récemment décidé de rétablir la peine de mort, mettant ainsi fin à un moratoire en place depuis 2003.
Cette décision, annoncée le vendredi 15 mars, vise particulièrement les militaires accusés de trahison, ainsi que les auteurs de crimes de banditisme urbain entraînant la mort.
Selon une circulaire émise par la ministre de la Justice, Rose Mutombo, cette mesure a été prise en raison des préjudices importants subis par la population et la République en raison de ces actes.
Des sources sécuritaires ont même signalé des préparatifs pour des exécutions publiques de militaires accusés de collaboration avec des groupes rebelles comme le M23 et le Rwanda.
Cette décision a suscité une forte réaction de la part des organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, qui la qualifie de grave régression et de signe alarmant du recul en matière de droits humains sous l’administration Tshisekedi.
Amnesty appelle à l’annulation immédiate de cette mesure.
La peine de mort était régulièrement prononcée dans le pays, notamment dans des affaires impliquant des militaires ou des membres de groupes armés, mais n’avait pas été appliquée depuis l’introduction du moratoire sous le régime du président Joseph Kabila.