La France a été secouée par un acte terroriste vendredi, lorsqu’un professeur de français a été poignardé à mort devant un collège-lycée d’Arras, nord du pays, par un jeune homme fiché pour radicalisation, dans ce que le président Emmanuel Macron a qualifié de « terrorisme islamiste ». Cette attaque a conduit à l’élévation du niveau d’alerte au « niveau urgence attentat », avec jusqu’à 7 000 soldats de la force Sentinelle déployés sur le territoire. L’attaque a eu lieu à trois jours de la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty, un enseignant d’histoire-géographie décapité en 2020 pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression.

L’assaillant, identifié comme Mohammed Mogouchkov, un homme dans la vingtaine, était fiché pour radicalisme et faisait l’objet d’une surveillance de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il a tué le professeur de français, Dominique Bernard, et blessé un autre enseignant ainsi que deux membres du personnel de l’établissement avant d’être interpellé.
Suite à cet incident, le gouvernement français a décidé de déployer 1 000 personnels de sécurité supplémentaires dans les établissements scolaires. Le président Macron, qui s’est rendu sur les lieux de l’attaque, a appelé à l’unité nationale face à la « barbarie du terrorisme islamiste ». Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place dans tout le pays, et une minute de silence a été observée avant le match de football Pays-Bas – France. Cette attaque a ravivé les inquiétudes concernant la radicalisation et la sécurité dans le pays, conduisant à un débat sur la nécessité de mesures plus strictes pour prévenir de tels incidents à l’avenir.
Source : Le Monde, AFP