La Banque africaine de développement (BAD), via son Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), a annoncé un financement de 9,72 millions de dollars destinée au Programme de modernisation de l’hydroélectricité en Afrique (AHMP), un projet visant à revitaliser les centrales hydroélectriques du continent.
L’AHMP, agissant comme un guichet unique pour la rénovation des systèmes hydroélectriques, dirigera ce financement vers 12 projets privés répartis dans 8 pays africains. L’objectif principal est d’accroître la capacité énergétique de 570 MW, avec un investissement total estimé à 1 milliard de dollars, incluant la contribution du secteur privé. En parallèle, cette initiative ambitionne de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 1 700 kilotonnes d’équivalent CO2 par an.
João Duarte Cunha, responsable de la division des énergies renouvelables à la Banque africaine de développement et directeur du SEFA, rappelle que près de la moitié des installations hydroélectriques africaines ont plus de 30 ans, nécessitant une modernisation rapide. Selon lui, l’actualisation avec les technologies les plus récentes est la voie la plus efficace et économique pour augmenter la capacité d’énergie propre et améliorer la flexibilité des systèmes.
Parmi les projets soutenus par cette subvention, on note la modernisation du système de refroidissement de la centrale soudanaise de Roseires (280 MW) et le remplacement des équipements électromécaniques obsolètes de la centrale de Lubilanji 1 (7 MW) en République démocratique du Congo.
Ce partenariat entre SEFA et le secteur privé s’inscrit dans la nouvelle vision énergétique de la Banque pour l’Afrique, centrée sur l’accès universel à l’énergie. En priorisant les technologies à faible émission de carbone telles que l’hydroélectricité, le solaire, la géothermie et l’éolien, cette initiative jouera un rôle crucial dans la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et dans la promotion de sources d’énergie renouvelables.
Le Programme de modernisation de l’hydroélectricité en Afrique, lancé en 2021 par le Groupe de la Banque africaine de développement, s’appuie sur un partenariat avec l’Association internationale de l’hydroélectricité, offrant une feuille de route pour la modernisation des parcs hydroélectriques à l’échelle du continent.