JO 2024: La France dévoile un plan de lutte contre la prostitution et la mendicité forcés

Le gouvernement français a dévoilé lundi un nouveau plan de lutte contre l’exploitation et la traite des êtres humains, avec un volet spécifique en vue des Jeux olympiques 2024 à Paris.

Des « moments de bonheur » comme les JO sont également des moments « qui font prospérer les réseaux quels qu’ils soient, particulièrement de prostitution mais aussi de travail forcé, mendicité forcée », a relevé la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Couillard, en détaillant ses mesures.

En vue des Jeux, un dispositif d’accompagnement va notamment être mis en place pour les hébergeurs, comme la plateforme Airbnb. Une coopération entre magistrats, police et associations va en outre voir le jour « dans tous les lieux où se passeront les épreuves olympiques ». La mesure-phare de la nouvelle stratégie 2024-2027 du gouvernement français est la création d’un mécanisme national d’identification, d’orientation et de protection.

4 363 victimes de la traite d’êtres humains en France

Il fera prochainement l’objet d’une étude de faisabilité, financée à hauteur de 20.000 euros, selon le gouvernement. Cet outil est « indispensable pour assurer une coopération effective des acteurs et un meilleur repérage des situations de traite le plus tôt possible », a estimé Bérangère Couillard.

En 2022, 4 363 victimes de la traite d’êtres humains ont été repérées en France et 2 994 ont été accompagnées par les associations. Parmi elles, 76% sont victimes d’exploitation sexuelle, dont 94% de femmes, selon les chiffres officiels, 15% victimes d’exploitation par le travail, 7% victimes de contraintes à commettre des délits et 2% de mendicité forcée.

« Ce sont des drames cachés, invisibles, qui pourtant se passent sous nos yeux », des situations tellement atroces qu’il est « difficile de les regarder en face », a souligné Roxana Maracineanu, secrétaire générale de la mission interministérielle chargée de la lutte contre la traite des êtres humains.

« Comment imaginer qu’une adolescente de l’âge de nos filles puisse être soumise à plusieurs actes sexuels par jour au gré des injonctions de ses proxénètes », a poursuivi l’ex-nageuse et ex-ministre. « Comment renverser l’image qu’on a des jeunes qui font les poches et comprendre qu’ils sont les victimes de criminels? »Un observatoire national, nourri par des statistiques publiques et des enquêtes de terrain, va voir le jour afin d’établir « un état régulier de la menace ».

Source : RFI

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