Des centaines de milliers de Palestiniens déplacés ont commencé à retourner dans le nord de la bande de Gaza depuis lundi 27 janvier 2025, après plus d’un an de guerre et de destruction massive, a annoncé le gouvernement du Hamas.
Une immense colonne de civils, à pied ou en charrette, a emprunté la route littorale pour rejoindre leurs foyers dévastés. « Tous les mots de la langue arabe ne suffiraient pas à exprimer ce que je ressens. Nous revenons à Gaza, jamais nous ne renoncerons à notre terre », a confié Khaled, un habitant de l’enclave.
Si l’émotion et la joie étaient palpables à l’arrivée, la réalité du terrain a vite assombri ces retrouvailles. « Il n’y a plus de rues, plus de vie, ni eau, ni électricité », rapporte un journaliste local. Selon les autorités gazaouies, 135 000 tentes et caravanes sont nécessaires pour reloger les populations dans le nord, où plus de 90 % des infrastructures ont été détruites.
« C’est une souffrance », témoigne Youssef, un déplacé, notant que 80 % des gens ont perdu leur maison. « Tu vas recommencer ta vie à zéro ? Quand tu rentres et que tu ne trouves rien, ni amis, ni souvenirs, ça rend fou. »
Alors que la trêve se poursuit, la situation humanitaire reste critique et l’avenir des habitants du nord de Gaza incertain.