Inondations à Man : le district des Montagnes évalue l’ampleur des dégâts

Le district autonome des Montagnes a procédé, lundi 8 septembre 2025, à l’évaluation de l’ampleur des dégâts causés par les récentes inondations dans la commune de Man, à travers une réunion d’urgence présidée par le ministre gouverneur Albert Flindé et une visite de terrain des sites touchés.

Cette rencontre a réuni les services techniques compétents en charge de l’hydraulique, de l’assainissement, de la salubrité et de la gestion des risques, en vue d’établir un état des lieux précis et de proposer des actions immédiates.

« Depuis mercredi  et jeudi dernier (les 3 et 4 septembre), nous avons enregistré de très fortes pluies qui se sont soldées par des inondations dans la plupart des localités de la région du Tonkpi, et même dans le Guémon et le Cavally. Mais le point culminant de ces inondations, c’est la commune de Man », a indiqué M. Flindé. Il a fait état de plus de 142 ménages affectés à Man, sans pertes en vies humaines, mais avec d’importants dégâts matériels.

Il a annoncé que les victimes de la commune de Man, du département de Sipilou et d’autres localités impactées feront l’objet d’un signalement au ministère de la Solidarité.

Selon le ministre gouverneur, certains impactés figurent déjà dans les fichiers des services sociaux en raison de leur vulnérabilité récurrente pendant les saisons pluvieuses. Pour orienter les premières mesures d’urgence, il a demandé aux services concernés de produire, au plus tard ce vendredi, une situation exhaustive et spécifique par site sinistré. Un inventaire d’actions sera élaboré à partir de ces données.

Lors de la visite de terrain, la directrice régionale de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Jacqueline Assamoi, a souligné plusieurs anomalies.

« Ce que nous voyons, ce sont des installations anarchiques qui ne tiennent même pas compte des lois de l’assainissement ni des règles de construction. Normalement, il faut 7,50 mètres pour construire aux abords d’un ouvrage, mais nous avons constaté des constructions à 1,50 mètre », a-t-elle indiqué. Elle a également dénoncé l’obstruction des voies d’évacuation des eaux qu’elle a attribuée au comportement des populations.

Albert Flindé a souligné la nécessité d’un programme coordonné entre les services de l’État et les habitants pour dégager les zones à risque.

« Nous avons constaté que des personnes ont construit des édifices à moins de deux mètres des caniveaux, ce n’est pas possible ! », a-t-il affirmé.

La rencontre a permis de poser les bases d’un dispositif de suivi des actions à court terme, tout en annonçant des mesures de sensibilisation et de réaménagement à moyen et long terme.

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