Depuis le mois de mai 2025, les autorités guinéennes ont retiré plus de 300 permis d’exploitation minière à des entreprises actives dans différentes régions du pays. Cette décision s’inscrit dans une vaste opération de contrôle et de réorganisation du secteur minier, jugé essentiel pour l’économie nationale.
Le gouvernement justifie cette mesure par la nécessité de mettre de l’ordre dans l’attribution des titres miniers. Plusieurs sociétés ne respecteraient pas les conditions légales d’exploitation ou n’auraient pas rempli leurs obligations vis-à-vis de l’État. L’objectif affiché est de mieux encadrer l’activité minière et de renforcer la transparence dans la gestion des ressources naturelles.
Mais cette réorganisation suscite une vive inquiétude sur le plan social. La Guinée est l’un des plus grands producteurs mondiaux de bauxite et compte de nombreux sites miniers employant directement des milliers de personnes, sans compter les emplois indirects liés au transport, à la logistique et aux services. Avec l’annulation de ces permis, de nombreux travailleurs craignent de perdre leur emploi et de se retrouver dans une situation précaire.
Face à ces préoccupations, les autorités de Conakry assurent que la préservation des emplois reste une priorité. Elles promettent de prendre des mesures pour limiter les conséquences sociales et économiques de cette décision. Mais sur le terrain, l’inquiétude grandit parmi les travailleurs, désormais plongés dans l’incertitude.