La Banque mondiale a lancé une obligation financière novatrice visant à réduire et recycler les déchets plastiques dans les communautés vulnérables à travers le monde. Annoncée le 24 janvier 2024, cette initiative de 100 millions de dollars vise à mobiliser des capitaux privés pour soutenir des projets concrets de collecte et de recyclage des plastiques, avec un impact mesurable sur l’environnement et le développement économique.
Cette obligation, nommée “Obligation à Résultat de Réduction des Déchets Plastiques”, offre aux investisseurs une opportunité unique de contribuer à la réduction de la pollution plastique tout en réalisant un retour financier. Concrètement, les investisseurs fournissent 14 millions de dollars de financement initial aux projets sélectionnés dans deux pays, dont le Ghana, qui serviront à renforcer les capacités des installations existantes, à étendre les sites de collecte et de recyclage, et à installer des équipements de recyclage alimentaire.
Ce qui rend cette initiative particulièrement remarquable, c’est son mécanisme de rémunération lié aux résultats obtenus. Les investisseurs renoncent à une partie de leurs paiements d’intérêts habituels. Ces paiements sont plutôt utilisés pour soutenir directement les projets de collecte et de recyclage des plastiques. En retour, ils reçoivent des coupons annuels composés d’un montant fixe et de paiements liés à la vente de crédits plastiques et carbone générés par les projets.
Selon Anshula Kant, directrice financière de la Banque mondiale, cette approche novatrice aligne les incitations financières avec les résultats de développement positifs. Elle déclare : “Les obligations à résultat comme celle-ci créent une situation gagnant-gagnant, où les investisseurs bénéficient financièrement de la réalisation d’objectifs de développement durable, tout en contribuant à améliorer la qualité de vie dans les communautés les plus vulnérables.”
Cette initiative constitue une avancée significative dans la mobilisation des capitaux privés pour des projets à impact social et environnemental positif. En impliquant des investisseurs institutionnels, des gestionnaires de fonds et des entreprises, la Banque mondiale ouvre la voie à de nouvelles formes d’investissement qui intègrent des critères de durabilité et de responsabilité sociale.