G20 au Brésil : Des diplomaties plus désunies que jamais

La réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Rio de Janeiro s’est ouverte dans un climat tendu, marqué par des échanges acrimonieux entre les délégations, notamment suite aux déclarations controversées du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

Les critiques acerbes du ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauricio Vieira, envers le Conseil de sécurité de l’ONU ont jeté une ombre sur l’événement. Il a dénoncé l’inaction face aux conflits en Ukraine et dans la Bande de Gaza, qualifiant la paralysie du Conseil de sécurité d’« inacceptable » et d’impact direct sur la perte de vies humaines.

Mauricio Vieira

Les États-Unis, fidèles soutiens d’Israël, ont réagi avec fermeté aux commentaires de Lula comparant le conflit à Gaza à la Shoah. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a clairement exprimé le désaccord américain lors de sa rencontre avec Lula à Brasília.

L’atmosphère au G20 a été encore plus chargée suite aux propos du président américain Joe Biden, qualifiant le changement climatique de « menace existentielle ». Il a également lancé des invectives contre Vladimir Poutine, désignant le dirigeant russe comme un « salopard cinglé », accentuant ainsi les tensions au sein du sommet.

Les débats sur l’invasion russe en Ukraine ont suscité des pressions des pays occidentaux, dont le Royaume-Uni, pour une condamnation plus ferme. Cependant, le précédent sommet à New Delhi avait abouti à un communiqué final vague, évitant de mentionner explicitement la Russie, un partenaire stratégique pour des membres du G20 comme l’Inde et le Brésil.

Le ministre brésilien Mauricio Veira a également critiqué les dépenses militaires mondiales, déplorant qu’elles surpassent largement les investissements dans la réduction de la pauvreté et le développement durable. Il a souligné la nécessité d’actions concrètes face aux menaces existentielles que sont les inégalités et le changement climatique.

Dans ce contexte tendu, le Brésil cherche à se positionner comme un médiateur des conflits en cours et un porte-parole des pays du Sud au sein du G20.

Votre Page

A voir également sur Kessiya

PUBLICITÉ
Quitter la version mobile