Le gouvernement du Premier ministre français François Bayrou est tombé le lundi 8 septembre 2025, après le rejet du vote de confiance par l’Assemblée nationale.
Sur 558 suffrages exprimés, 364 députés ont voté contre, 194 pour et 15 se sont abstenus. Cette décision entraîne mécaniquement la démission du Premier ministre, attendue mardi matin, selon des sources gouvernementales citées par France Inter.
L’Élysée a confirmé que le président Emmanuel Macron recevra François Bayrou pour acter sa démission et qu’un nouveau Premier ministre sera nommé « dans les tout prochains jours ».
La secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT), Sophie Binet, a réagi en soulignant qu’« il n’y aura pas de stabilité sans justice sociale », appelant à l’abrogation de la réforme des retraites et à un projet de budget alternatif. Elle a estimé que les précédents Premiers ministres – Gabriel Attal et Michel Barnier – comme François Bayrou, « sont tous tombés à cause de la violence sociale de leur politique ».
Du côté politique, Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise (LFI), a salué une « victoire populaire », tout en rejetant toute alliance avec les macronistes, condition selon lui nécessaire à une éventuelle majorité autour du socialiste Olivier Faure. De son côté, Bruno Retailleau (Les Républicains) a appelé à la nomination d’« un Premier ministre le plus vite possible ».
Lors de son discours devant l’Assemblée, François Bayrou a affirmé avoir « voulu cette épreuve de vérité » avec l’assentiment du président de la République, estimant qu’il ne s’agissait pas d’un risque déraisonnable.