Aux États-Unis, la mobilisation étudiante en faveur de Gaza se poursuit, suscitant des débats politiques et des actions répressives. Plus de 270 personnes, dont une candidate à la présidentielle, ont été arrêtées ce week-end dans des campus à travers le pays. La protestation vise à dénoncer la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, alimentée par des pluies diluviennes de soutien.
Le mouvement a commencé il y a plus de dix jours à l’université de Columbia et s’est depuis étendu à plus de 80 campus à travers les États-Unis, de New York à Boston, en passant par Chicago, Austin et Los Angeles. Les étudiants réclament un cessez-le-feu à Gaza ainsi que la suspension des programmes d’échanges universitaires avec Israël.
Face à cette agitation, certaines directions d’université ont fait appel aux forces de l’ordre, menant à l’arrestation de plus de 700 personnes depuis le début du mouvement. Les réponses des autorités varient, mais la plupart des personnes arrêtées sont des étudiants pro-palestiniens. Même des professeurs et des personnalités politiques ont été interpellés en apportant leur soutien aux manifestants.
Dans ce contexte, la Maison Blanche a appelé à la pacification des manifestations, tout en condamnant tout discours antisémite. Cette mobilisation place le président Joe Biden dans une situation délicate en pleine campagne électorale, avec les républicains l’accusant d’inaction.
La perception de ces manifestations est divergente au Proche-Orient. Si à Jérusalem-Est, elles sont vues comme un espoir pour les Palestiniens, en Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahu les compare à la situation dans les universités allemandes pendant le nazisme. Pour certains militants israéliens de gauche, ces manifestations rappellent celles contre la guerre du Vietnam et suscitent des sentiments mitigés.