L’annonce du retrait de Joe Biden de la course présidentielle, ce 21 juillet, a laissé le Parti démocrate sans candidat désigné à moins de quatre mois de l’élection. Kamala Harris, vice-présidente en fonction, s’est déclarée candidate, mais le soutien à sa candidature est loin d’être unanime parmi les démocrates.
La décision de Biden, bien que prévisible pour certains, est critiquée pour sa tardiveté. Jorge Granados, président des jeunes démocrates du comté de Gwinnett en Géorgie, regrette que l’annonce n’ait pas été faite plus tôt : « La convention du Parti démocrate est imminente, tout comme l’élection en novembre. »
Ravi Batra, un autre cadre du parti, plaide pour une nouvelle candidature afin de dynamiser le parti et attirer les jeunes électeurs : « Une nouvelle personne pourrait insuffler une énergie nouvelle avant l’élection. »
L’ancien président Barack Obama n’a pas soutenu explicitement Kamala Harris. Au lieu de cela, il a appelé à une primaire ouverte lors de la convention démocrate du 19 août à Chicago : « Les dirigeants de notre parti doivent créer un processus d’où émergera un candidat exceptionnel. »
David Axelrod, ancien stratège en chef d’Obama, partage ce sentiment, soulignant que Kamala Harris pourrait ne pas être la mieux placée pour gagner dans les États clés comme le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie.
Kamala Harris doit maintenant choisir un colistier capable de l’aider à conquérir des électeurs dans les États décisifs. Des noms comme Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie, et Mark Kelly, sénateur de l’Arizona, sont évoqués. D’autres figures comme Andy Beshear, gouverneur du Kentucky, sont également sur la liste des potentiels colistiers.
La route vers la convention
Les délégués démocrates, qui avaient soutenu Joe Biden, devront maintenant décider s’ils veulent soutenir Kamala Harris ou un autre candidat. Si aucune majorité ne se dégage avant le 19 août, la convention devra départager les candidats, potentiellement à travers plusieurs tours de vote.
La perspective d’une convention disputée rappelle le chaos de 1968, un souvenir que beaucoup de démocrates veulent éviter. Jaime Harrison, président du Parti démocrate, a promis un processus transparent, conformément aux règles du parti.