En Côte d’Ivoire, 59.5% des élèves du primaire ont des difficultés de lecture : Les EGENA peuvent-ils renverser la tendance ?

Des élèves du primaire souriantes (Image: UNICEF Côte d'Ivoire 2021)

Dans un contexte où l’école ivoirienne a été sous les feux des projecteurs, oscillant entre grèves des enseignants, préoccupations liées à la qualité de l’éducation, et défis accrus par la pandémie de COVID-19, les États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA) étaient attendus avec impatience par la communauté éducative et la société civile. Le rapport, désormais accessible au public, non seulement met en lumière les défis poignants du système éducatif actuel, mais propose également des axes de transformation audacieux. La Côte d’Ivoire, à travers ce document, esquisse une nouvelle trajectoire pour son éducation, cherchant à bâtir un système résilient et inclusif, capable de propulser la nation vers un avenir prospère.

Un système éducatif face à des défis considérables

Les statistiques révèlent une réalité troublante : 59.5% des élèves en fin de cycle primaire n’atteignent pas le niveau attendu en lecture et 82.8% en mathématiques. L’Indice de Développement Humain (IDH) de la Côte d’Ivoire, quant à lui, se situe à 0.538, plaçant le pays dans la catégorie « développement humain faible ». Ces chiffres, bien que préoccupants, ont servi de catalyseur à une introspection nationale et à l’élaboration de stratégies robustes pour l’avenir de l’éducation dans le pays.

L’EGENA propose des axes de transformation qui ne sont pas simplement des réformes, mais une révolution de l’éducation, visant à créer une école résiliente, équitable, et de qualité pour tous. L’accent est mis sur la promotion de l’individu et de la société, avec un leadership efficace et une nouvelle conduite du changement pour une école apaisée et apolitique.

Vers une école Inclusive et de qualité

Le rapport souligne l’importance de l’éducation inclusive, avec un accent particulier sur la réforme du premier cycle de l’enseignement secondaire et la consolidation des mécanismes de scolarisation des filles. La politique de la petite enfance est également mise en avant, avec une volonté de la promouvoir et de la généraliser.

L’importance d’un leadership efficace et d’une nouvelle conduite du changement est également mise en avant, avec une volonté de construire un système éducatif performant, doté d’une gestion et d’un leadership efficients et efficaces.

Les États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA) nous donnent beaucoup à penser sur l’éducation en Côte d’Ivoire. Bien sûr, les idées et les plans présentés sont impressionnants et prometteurs. Mais, il est essentiel de se rappeler que les belles paroles sur le papier doivent se transformer en actions concrètes sur le terrain. Les propositions vont-elles vraiment faire une différence dans les écoles, pour les enseignants et les élèves ? C’est une question importante. La Côte d’Ivoire est à un moment crucial. Les décisions et les actions qui suivront ces EGENA pourraient changer l’éducation dans le pays pour le mieux. Ou, elles pourraient juste devenir une autre belle idée qui n’a pas été réalisée. La vraie réponse dépendra de la volonté de tout le monde – des enseignants, des parents, des dirigeants – de faire de ces plans une réalité.

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