Un nouveau rapport de la Banque mondiale, dévoilé lors de la conférence annuelle Mining Indaba, qui s’est tenue du 5 au 8 février 2024 à Cape Town, en Afrique du Sud, met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées les femmes travaillant dans l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE). Alors que ces femmes représentent environ un tiers de la main-d’œuvre du secteur, elles sont souvent confrontées à des conditions de travail précaires, à l’insalubrité, à la violence et à un fardeau disproportionné de travail domestique.
Dans de nombreux cas, les femmes dans les mines artisanales et à petite échelle subissent des conditions de travail dangereuses et insalubres, ce qui a un impact direct sur leur santé et leurs revenus. Le fardeau du travail domestique vient également aggraver leur situation, les reléguant souvent à des rôles mal rémunérés et les exposant à un risque accru de précarité économique.
« Les femmes travaillant dans l’EMAPE sont confrontées à des défis considérables qui exigent une action urgente pour garantir leur sécurité et leur bien-être », déclare Demetrios Papathanasiou, directeur mondial de la Banque mondiale pour l’énergie et les industries extractives. « Il est crucial d’adopter des mesures concrètes pour créer un environnement de travail plus sûr et plus équitable pour toutes les personnes impliquées dans le secteur. »
Le rapport met également en évidence la nécessité de réformes législatives pour protéger les droits des femmes dans le secteur minier et promouvoir une participation plus équitable. En améliorant les codes miniers et en éliminant les lois discriminatoires sur la propriété et les accords fonciers, il est possible de créer un secteur plus inclusif et durable.
Rachel Perks, spécialiste principale de l’exploitation minière à la Banque mondiale, souligne l’importance de créer un environnement où les femmes peuvent s’exprimer et exercer leurs droits sans discrimination : « Il est essentiel de donner aux femmes les moyens de se faire entendre et de participer pleinement à l’EMAPE. »