Eau et climat : que retenir de la 3e édition de la CIEC sur la gestion de bassin, à Fes

Avant la tenue de la 3e conférence internationale de l’Eau et le Climat, l’Organisation mondiale des Nations Unies avaient déjà alerté sur les réalités de l’eau notamment en Afrique.

Pour rappel, selon l’ONU le volume annuel de l’eau douce par habitant atteignait à peine 500m3 contre 2500m3 en 1960 dans les villes africaines, cela en partie à cause de la sécheresse a indiqué l’ONU.

Aussi  à l’issue de la Conférence Internationale de l’Eau et le Climat (CIEC), qui a fermé ses portes, vendredi dernier, à Fès (Maroc), autour du thème central « de  la  gestion  de  bassin,  clé  pour  l’adaptation  et  l’atteinte  des  Objectifs  de Développement Durable », « d’autres facteurs tels que la croissance démographique,  le  développement  de  l’urbanisation, et des  modes  de consommation et de production souvent non durables », ont été identifiés étant aussi à la base de la pénurie de l’eau constatées dans les villes africaines.

Pour le Réseau International des Organismes de Bassins, le Conseil Mondial de l’Eau et les ministères chargés de la question de la gestion de l’eau, afin de « répondre à ces défis, il est essentiel de recenser et promouvoir les bonnes pratiques de mise en œuvre de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) au travers d’un partage d’expérience et d’une communication concertée ».

Ainsi, gouvernements,  organismes  de  bassins,  bailleurs  de fonds, société civile et acteurs de la Recherche et Développement, ont-ils décidé « de renforcer la mise en place de la GIRE au niveau des bassins comme outil d’adaptation au changement climatique et l’atteinte des Objectifs de Développement Durable » à travers huit dispositions à savoir :

1-Renforcer le partage des bonnes pratiques dans la gestion intégrée des ressources en eau, particulièrement au niveau des bassins et des territoires;

2.Promouvoir et inclure l’innovation et les nouvelles technologies en faveur d’une meilleure  connaissance  et  usage  des  ressources en  eau et  également  pour  une meilleure maitrise des coûts de mobilisation de l’eau;

3. Accélérer les progrès pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable, en vue d’assurer la sécurité hydrique;

4. Mettre la sauvegarde des eaux souterraines, comme bien commun et stratégique, au cœur des priorités des plans d’action à l’échelle des bassins;

5.Améliorerla gestion intersectorielle afin de mettre en place une vrai cohérence des politiques  sectorielles,  en  particulier  entre  les  secteurs  de  l’eau,  de  l’énergie  et  de l’alimentation, et une meilleure gouvernance des projets liés à l’eau;

6. Préserver et lutter contre la pollution des ressources en eau;

7. Renforcer la communication et la sensibilisation autour de la problématique de l’eau;

8. Recourir  aux  énergies  renouvelables  comme énergies vertes  dans  le  processus  de production d’eau, que cela soit pour l’approvisionnement en eau potable ou pour l’irrigation.

Tout en recommandant aux organismes de bassins de « s’engager à concevoir, financer et mettre en œuvre des projets ambitieux de GIRE au niveau de  leurs bassins respectifs pour  le développement durable et l’adaptation au changement climatique », le Réseau International des Organismes de Bassins et le Conseil Mondial de l’Eau a dit « son attachement » au plan d’action de Dakar  pour  les  bassins  des  rivières,  des  lacs  et  des aquifères ; son engagement dans la Coalition pour la Coopération Transfrontalière sur l’Eau ; et sa  volonté  de  préparer  activement  le  segment  des bassins du  processus  politique  du Forum mondial de l’eau prévu à Bali.

Casimir Boh

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